Il est 18h30, vous rentrez du boulot et là, une envie urgente se fait sentir, cette espèce de petite voix intérieure manipulatrice, comme une obsession, un agacement qui vous prend…Et hop, les biscuits du petit dernier, engloutis ! Pareil avec les bonbons qui trainent dans la voiture, les chips, les biscuits apéro, le comté, le saucisson, la plaquette de chocolat que vous aviez pris soin de cacher bien au fond, tout en haut du placard! Parfois, ça vous prend dans la matinée, contrariée par la énième réflexion du patron… Parfois, seul.e, sans raison, juste le mal-être qui passe, un ennui qui s’installe, la procrastination d'une tâche plus que pénible.
Biologiquement et donc inconsciemment, nous sommes programmé.es pour nous nourrir de gras, de salé et de sucré. Dans les moments de survie auxquels furent confrontés nos ancêtres, leurs cellules réclamaient en priorité des lipides (carburant du long terme), des glucides (énergie instantanée) et du sel pour stocker l’eau plus longtemps dans l’organisme. Si, pour la plupart d’entre nous, nos corps ne sont plus soumis à de fortes restrictions alimentaires, ces besoins restent inscrits dans nos gènes. La faim nous pousse donc à rechercher en priorité les produits mentionnés plus haut et ce sont nos papilles qui viennent signaler à notre corps le type d’aliment fourni. Grâce à l’industrie alimentaire, nous avons aujourd’hui à notre disposition des produits de consommation instantanée, énergétiquement riches, sans besoin de cuisson et de conservation complexe. C’est parfait, avec nos compulsions, il faut que ça aille vite !
Mais nous n’avons pas toujours faim, nous avons juste besoin de nous remplir parfois, de combler un vide. La nourriture devient doudou. D’autant plus que le type de nourriture vers lequel nous sommes attiré.e.s est attaché à des souvenirs et des émotions précises et que nous avons ancré tout ceci dans une répétition devenue habitude. Notre esprit en souffrance se voit apaisé grâce à ce que les neurosciences appellent le circuit de la récompense. Je mange, je vais mieux. Le cortex préfrontal activé permet la baisse d’activité de l’amygdale, notre système d’alerte surexcité par nos peurs et nos angoisses. Et dans ces moments-là, ce n’est pas le brocoli qui vient à l’esprit !
Une fois la compulsion passée et l’amygdale chouchoutée, nos pensées reprennent le dessus. « Si j’avais su », « je me suis encore fait avoir »… Conséquences : prise de poids, culpabilité, frustration, colère, regret, mauvaise estime de soi, évitement des occasions sociabilisantes, et pour certaines personnes, le cercle infernal des troubles du comportement alimentaire…
Comment l’hypnose peut-elle vous aider à vous en sortir ?
Chaque hypnothérapeute a sa propre approche et ses propres méthodes, je vous livre ici quelques-unes des actions que je mets en place au cabinet :
- Instiller de la bonne humeur et de la déculpabilisation !
- Identifier votre rapport à la nourriture (sensations de faim, routines, associations et ancrages), vos objectifs, ainsi que vos croyances autour de l’alimentation, pour mieux créer le changement.
- S’il y a un traumatisme ou une souffrance psychologique non résolue, commencer par en atténuer l’empreinte émotionnelle par certaines méthodes telles que le RITMO, l’EMDR ou l’EFT.
- Induire un état de transe hypnotique permettant de venir apaiser le système orthosympathique pour vous mettre en confiance et entamer un travail en collaboration, dans l’optique d’une résolution du problème.
- Désancrer les automatismes inconscients et les rituels qui en découlent.
- Changer vos perspectives sur ce qui vous apporte réellement du réconfort.
- Ramener de la confiance en soi et de l’ « empowerment », au sens psychologique, autrement dit, vous amener à reprendre le contrôle en étant apaisé.e et motivé.e par le changement.
Pas de fatalité, pas de culpabilité, faites vous accompagner lorsque vous êtes prêt.e. Mais sachez qu’il existe de nombreuses solutions et que l’hypnose reste l’une des plus efficaces sur le long terme.
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